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Bye bye Uruguay

En Uruguay je n’ai hélas pas suffisamment appris à parler Espagnol pour bien rencontrer les gens et surtout pour dormir chez eux. Ce qui contrastait beaucoup avec le Brésil où les premières rencontres m’ont permis de rapidement me débrouiller avec la langue et donc d’avoir plus de proximité avec les locaux. Cela dit, j’ai tout de même pu voir que la générosité des Uruguayens est grande malgré une apparente pauvreté. En effet, après Montevideo j’ai rencontré plusieurs personnes qui m’ont donné du fromage, des fruits, des bonbons et surtout des sourires qui m’ont donné beaucoup d’énergie pour faire 150km le dernier jour afin de rejoindre la ville Argentine de Gualeguaychù où un contact warmshowers m’attendait pour ma première nuit dans ce pays!

Je vous ai donc préparé une petite dernière vidéo d’Uruguay ainsi que quelques photos prises dans ce pays qui m’a très fortement rappelé la campagne française. Des champs, des vaches, tout ça en mangeant des baguettes, du fromage et du saucisson, comme à la maison quoi!

 

 

Retour à la solitude en Uruguay

J’ai retrouvé la solitude en Uruguay, du coup je campe au bord des chemins et la police vient me rendre visite… Mais en fait on papote et on fait des photos!
Dans la campagne d’après Montevideo, la générosité des Uruguayens est incroyable, quand j’achète un pot de miel, on remplit mes sacoches de nourriture gratuitement!

Je vous ai fait une petite vidéo à cette occasion 😉

De Chui à Montevideo

A la frontière entre l’Uruguay et le Brésil, je rencontre trois cyclotouristes qui, pour leurs deux semaines de vacances, vont jusqu’à Montevideo, la capitale Uruguayenne. Je décide donc de prendre la route avec eux. Le rythme est plus lent mais ça tombe bien, j’avais besoin d’un peu de repos après mes derniers jours intenses au Brésil.

Nous découvrons donc à plusieurs ce paysage rural et inondé qui prolonge naturellement celui du sud du Brésil. On a une impression d’un plus grande pauvreté, on remarque quelques voitures anciennes mais également en approchant de la capitale de belles berlines allemandes. Le fond de l’air est frais et le vent bien présent mais nous avons le droit à quelques beaux rayons de soleil.

Je croise quelques Uruguayens avec un thermos et une coupe de maté sous le bras, mais hélas en voyageant à 4 la rencontre est plus difficile.

Arrivé à Montevideo, je prépare un gratin Dauphinois dans une auberge de jeunesse avant de quitter mes compagnons d’une semaine d’aventure.

Rio Grande do Sul

Dernier état du Brésil que je traverse, le Rio Grande Do Sul est une terre rurale qui contraste fortement avec le reste du Brésil que j’ai connu jusque là.
Les gens semblent plus frileux à accueillir et il est difficile d’entrer en contact avec les habitants car les propriétés sont fermées par des barrières et les maisons sont loin au bout du chemin. Je rencontre tout de même l’hospitalité pour une nuit dans un poste de police ainsi que chez Paulo, un authentique patriote du Rio Grande do Sul qui me propose spontanément de m’héberger alors que je regardais ma carte dans une rue.

Bien que les terrains soient vastes, les gens semblent plus pauvre ici, les maisons sont majoritairement faites de bois et on a l’impression d’être isolé du monde. On a l’impression que contrairement aux autres états, en particulier Rio de Janeiro et Sao Paulo tout le monde partage la même condition et que les contrastes moins marqués évitent les convoitises et offrent une meilleure sécurité pour le voyageur.

De nombreuses vaches et chevaux pâturent dans des champs inondés, le froid commence à se faire sentir et les nuages se font plus présents.
Les grandes lignes droites bordées de pins me donne l’impression de rouler au Canada, tandis que des forêts d’eucalyptus me transportent l’odorat en Australie.
Je croise la route de nombreux cavaliers aux parfums d’Argentine.

C’est au rythme effréné de 420km en 3 jours que je termine mon aventure Brésilienne après avoir regonflé mes pneus à bloc chez un vélociste.

Santa Catarina et Paraná

Le 2 août, jour de ma fête, je débarque de bus à Curitiba et le Brésil me fait le cadeau de 50km d’autoroute en pente descendante jusqu’à Morretes. Sur la route je croise le sourire de nombreux autres cyclistes, un vrai régal.
C’est alors que je tombe sur une famille en train de faire un barbecue qui m’invite à sa table. Je suis encore un peu hésitant sur le portugais mais nous arrivons à nous comprendre et à discuter tout l’après-midi! Le soir c’est camping sauvage le ventre plein et le sourire aux lèvres.
Je pars ensuite plus loin à Itapoa à la rencontre du filleul du chef de famille du barbecue, journaliste local, il souhaite me rencontré et je me retrouve invité à passer la nuit dans sa famille. Une journée de repos qui fait du bien.
La côte Sud bondée l’été est totalement déserté pendant l’hiver, alors même qu’il fait 30°C et un grand soleil!
Je vais de maison en maison et roule avec le vent dans le dos tantôt sur l’autoroute tantôt sur la plage ou le vent balaye le sable. L’état de Santa Catarina est vraiment calme tous les gens semblent tranquilles et je reçois encore plus de sourires qu’au début.

Costa Verde

De Rio de Janeiro à Sao Paulo, j’ai longé la côte Atlantique. En regardant la carte de loin, je me disais que longer la côte était une bonne idée pour se mettre en jambe sur un terrain plat… En réalité, la Costa Verde, comme on l’appelle ici, est une côte torturée où la montagne se jette dans la mer. Autant dire que j’ai perdu quelques litres de sueur dans les montées et hurlé de joie dans les descentes!
Le soleil n’a pas toujours été au rendez-vous mais j’ai fait de belles rencontres. Ces premiers pas m’ont permis de bien me rendre compte que les brésiliens ne parlent pas plus anglais que les français. J’ai donc du m’adapter en apprenant rapidement quelques rudiments de portugais. C’est ici que j’ai reçu les premiers signes de la grande hospitalité brésilienne avec le fameux « fique à vontade », qu’on traduirait chez nous par « fais comme chez toi ». L’ambiance est détendue dans ce paradis des surfeurs où il fait bon aller de plage en plage pour suivre le soleil et les vagues.

Arrivé à Santos, non loin de São Paulo, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui m’ont dit de faire attention. Ne me sentant pas très à mon aise à proximité de la plus grande ville de l’hémisphère Sud, j’ai donc décidé de m’éloigner rapidement en prenant un bus jusqu’à Curitiba dans l’état du Paraná. Le vélo glissé tel quel dans la soute à bagage et voilà un bond de 400km réalisé en toute sécurité dans un bus de nuit.

Un bon début

Depuis maintenant deux semaines j’ai quitté Rio sur mon vélo. Les premiers jours, il était difficile de rencontrer les brésiliens car je ne savais quasiment pas parler portugais à part bonjour et merci. Mais grâce aux personnes que j’ai rencontrées sur la route j’ai pu rapidement progresser en portugais et aujourd’hui je parle à tout le monde dans la rue, sur les aires d’autoroute, sur la plage… Quand c’est une nécessité on arrive à tout faire, le cerveau est une belle machine.

La barrière de la langue étant en partie franchie, les opportunités de rencontre et de partage sont sans limites. Il y a deux semaines j’étais un peu anxieux à l’idée de trouver un refuge pour la nuit, je remettais mon destin entre les mains d’internet qui pouvait me fournir des hébergements chez l’habitant via couchsurfing ou warmshowers. Celà ne me convenait pas trop car le kilométrage du jour était conditionné par l’endroit où je devais arriver. Aujourd’hui grâce à un optimisme sans failles j’ai retrouvé ma liberté. Je sais que ma bicyclette magique me guidera toujours vers le meilleur, il n’existe pas de problèmes sans solutions et mon voyage me prouve que dans le monde d’aujourd’hui qui pourrait sembler égoïste, il existe une belle solidarité qui dépasse les frontières.
La solution est dans la rencontre.
Quand j’ai faim je rencontre une famille en train de faire un barbecue qui m’invite, ou un automobilste en panne qui me sort un sac de bananes… Quand je suis dans une ville à la nuit tombée, je rencontre un cycliste qui propose de m’héberger…
Je voyage ainsi d’une maison à l’autre, à la rencontre des brésiliens, de leur culture et de leur hospitalité. Ce voyage ne me coûte quasiment pas d’argent et me rapporte énormément. Je reçois tant de sourires et d’énergie positive que je n’arrive même pas à avoir une pensée négative!

Grâce à internet, je continue de recevoir du soutien de France et de tout ceux que j’ai croisé sur mon chemin et mon magnifique voyage me semble encore plus beau à la lumière qu’il suscite dans le regard des autres.
Merci pour tous vos soutiens, tous vos sourires et j’espère que vous recevrez un peu de mon énergie positive en retour.

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Quelques photos à suivre prochainement 😉

Pour ceux qui ne peuvent pas patienter vous trouverez des photos à la fin de cet article écrit en portugais par un journaliste que j’ai croisé sur la route: http://www.tribunadeitapoa.com.br/5820/ciclista-aventureiro-frances-que-viaja-pela-america-latina-visita-itapoa

Rio de Janeiro

Depuis 2 semaines j’ai visité les environs de Rio en tant que touriste accompagné de deux de mes amis venus passer des vacances ici. A partir de demain je reprends la route avec l’envie de reprendre ma liberté de voyageur à vélo.
Serais-je perçu différemment au guidon d’un vélo de 50kg qu’à bord d’un bus climatisé?
Le statut de « gringo » dépend-t-il d’une couleur de peau ou d’une façon de voyager?
Réponse dans le prochain épisode!